La petite histoire de la médecine – Partie 4/4
Indiscutablement, l’Antiquité connaissait déjà la médecine. Et la pratiquait tout à la fois de manière rationnelle et non rationnelle ; c’est-à-dire empreinte de religiosité. Mais au Moyen-Age, l’histoire de la médecine prend un tout nouveau tour. Du moins en Occident. Car suite à la chute de l’Empire, le monde romain se fractionne. Et la médecine occidentale se voit contrainte de se réinventer alors que l’Occident lui même est démembré par les nombreuses invasions barbares qui ponctuent alors le quotidien … Le Moyen-Age est alors le berceau de deux courants médicaux différents, la médecine scholastique et la médecine monastique.
La médecine monastique
En effet ; suite au démembrement de l’Empire romain, la médecine de l’Antiquité se perd en Occident. Sa seule survivance se fait entre les murs de monastères. Car dès le VI ème siècle, des manuscrits de médecine grecs sont traduits en latin au cœur de certaines communautés monastiques occidentales. Il en va ainsi notamment du traité de thérapeutique de Galien et de cinq ou six traités d’Hippocrate ; sommité antique en la matière. Ces écrits seront alors traduits au nord de la péninsule italique, sur les terres de l’actuelle Allemagne, en Angleterre et en France. Et c’est ce savoir importé d’un autre temps qui ponctuera la médecine moyenâgeuse de principes de diététique, de physiologie féminine, de symptômes et de remèdes à base de plantes. Mais cette médecine monastique reprend également le caractère déiste de la médecine antique puisqu’avec l’essor du christianisme ; l’on confère aux saints catholiques de véritables capacités de guérisseurs. Lesquelles iront jusqu’à être étendues aux chefs de la catholicité ; c’est-à-dire le le pape et le roi de France. Lequel pratiquait alors le toucher des écrouelles.
La médecine scholastique
A partir du Xème siècle apparaît un tout autre type de médecine, influencé par les contacts avec le monde oriental … Et ordonné, conceptualisé dans le cadre des toutes premières universités. Connue sous le nom de médecine scholastique, elle se fonde sur la raison. Et met de côté toute irrationalité. Ici il n’est plus question de magie, de charmes ou de divinités. Les médecins se voient alors organisés en corporations, contrôlés et la profession est hiérarchisée. Tandis qu’anatomie et physiologie remplacent les prières. Et que les techniques se perfectionnent doucement, notamment du fait de vagues épidémique qui permettront l’émergence de nouvelles connaissances …
Un terreau idéal pour la médecine humaniste dont notre médecine actuelle est directement héritée.
Cet article est une contribution libre rédigée par un auteur partenaire et non par la société elle-même.